Iyoona's castle ~ Le petit couple [05/08]

Si l’on dit des dieux qu’ils contemplent le monde, nous avons sans doute raison. Mais on est alors loin de se douter combien cela peut être frustrant. Et si les dieux n’avaient pas autant de pouvoir que celui qu’on leur accord ? Et si les appeler à l’aide ne servait en réalité à rien ?  


       Pour Sayume petite déesse depuis sa naissance, la vie de contemplation n’a rien de satisfaisant. Impuissante, elle souhaite pourtant ardemment aider les autres. Seulement voila, les dieux n’ont aucunement le droit d’agir et cela lui posait un terrible problème. 

       Cela faisait maintenant des décennies qu’elle observait les créatures des petites planètes avoisinantes. Ils lui apportaient une multitude de sentiments différents. Elle pouvait avec eux passer du rire aux larmes, à la joie, elle pouvait être émerveillé par leurs actions comme indigné par la stupidité d’ont-ils pouvait faire preuve. Il y avait dans leurs vies, quelque  chose de dynamique qu’elle leur enviait. Ici dans ce que les hommes appelaient Paradis, tout n’était que silence et ennuis. Personne ne se parlait, chacun contemplait dans son coin à rien faire. Il n’y avait ni nouveauté ni surprise. La vie de Sayume était un tableau d’une grande beauté, qui admire autant qu’il est admiré mais qui reste malgré tout figé dans le temps. Ce sentiment d’ennuis l’envahissait, elle aussi voulait « vivre ».   

       C’est à force de contempler qu’une idée lui traversa l’esprit. Il y avait au paradis une seule chose qui bougeait, c’était la vas et viens des anges, ces créatures servaient les dieux et aidait les hommes. Aucun dieu n’enviait leur position, sauf Sayume. Ils étaient tous ce qu’elle souhaitait être. Beaux, proche des civilisations qui vivaient en bas et ils n’étaient pas soumis à l’impuissance des hommes normaux. Ils étaient à ses yeux parfaits. 

       Quittant son piédestal, Sayume courus à la cité mère. Elle demanda audience auprès du dieu des anges qu’ à force d’insistance elle obtenue. Le dieu des anges fut surpris de sa visite, mais il le fut encore davantage à l’écoute de sa requête.   
« Voila quelque chose de bien étrange, s’exclamât-il. Est tu sur de vouloir abandonner l’essence même de ce qui fait de toi ce que tu es ? » 
Sayume fit un oui déterminé de la tête. L’important ce n’est pas ce que l’on est c’est ce que l’on fait. La petite déesse était bien déterminée à faire ce qu’elle voulait être.   

       C’est ainsi que la petite déesse évolua en ange et rétrograda dans la hiérarchie pour son plus grand bonheur…

Kashiko regarda fixement le manoir partir en fumé. Rien ne transparaissait dans ses yeux d’enfant, seulement un immense calme sur son visage. Sa sœur la tira de sa contemplation en lui saisissant sa main glaciale. Sans un mot elle lui fit signe qu’il était temps de partir. Sur les joues de sa sœur qui essayait d’être forte, des larmes avaient perlé et s’étaient cristallisé avec le froid pénétrant. Kashiko savait à ce moment même qu’Aiiro était en plein désarrois.  

La petite fille balaya du regard les alentours, blanc, d’une pureté incroyable. Les arbres, par ce rude hiver, eux même étaient intégralement recouvert d’un épais manteau de neige. On se serait même demandé comment une fine branche puisse supporter tout ce poids.  

Les deux demoiselles avançaient à tâtons dans cette vaste plaine qu’elles ne reconnaissaient plus. C’est seulement après plusieurs jours à erré qu’elles aperçurent au loin les toits discrets d’une petite ville portuaire.  Malheureusement les forces leurs manquaient et à peine ure t’elles traversé quelques ruelles qu’elles s’écroulèrent de fatigue et de fin au milieu de l’une d’elle.  

Une petite fille pauvrement vêtue entra dans la ruelle, c’était une de ces ruelles que les enfants de l’orphelinat d’à coter avaient l’habitude d’arpenter. Il était donc de l’habitude de l’enfant d’y venir sa cacher, mais surprise par les deux corps gelée et recroquevillé dans l’ombre de celle-ci, elle se stoppa net. Puis après une brève réflexion, croyant à deux cadavres, elle s’enfuit immédiatement, laissant à nouveau les deux sœurs seules. Voyant leur chance d’être aidée avant que la mort ne les rattrape, Kashiko se dis que les hommes était vraiment des couards.  Ainsi elle fut très surprise  lorsque l’enfant revenu, tirant par la manche une jeune none. Hésitante mais courageuse la jeune, elle s’approcha des deux corps sans grand espoir par ce froid mais son visage s’illumina lorsqu’elle vit les yeux de Kashiko pointé sur elle, grands ouverts. 

La none fit signe à l’orpheline d’aller chercher de l’aide, cette dernière qui s’empressa d’aller trouver des renforts pour porter les deux jeunes demoiselles à l’orphelinat. Seulement quelques secondes après, deux artisans arrivèrent, robuste de carrure, ils soulevèrent sans peine les deux sœurs, ils furent cependant saisit d’un frisson au contacte de leur chaire froide comme celle des morts…